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Roméo et Juliette

Talìa asbl (Belgique), Théâtre Oshala (Bénin), Association Kala-Kala Théâtre (Burkina Faso), Tchô Yanm Production (Guyane-France)

Projet de recherche et de création théâtrale

Assister au Spectacle

Le 24 avril au Centre Culturel de Gembloux

Le 27 avril au Centre Culturel de Mouscron

Le 30 avril au Centre Culturel Régional du Centre-La Louvière

Le 5 mai La Vénerie-Centre Culturel de Watermael-Boitsfort

Le 7 mai La Vénerie-Centre Culturel de Watermael-Boitsfort

Création en janvier 2015 à l’Institut Français de Cotonou, au Bénin.

Avec Serge Dahoui, Franck Dakpo, Gaëlle GourvennecHypolitte Kanga, Sidiki Yougbaré et Roland Zéliam.

Mise en scène de Marie Vaiana.

Traduction en français de Jean-Michel Déprats.

Ecriture de passages en fon et en mahi (Bénin) par Olympe Sounlin, en mooré (Burkina Faso) par Sidiki Yougbaré, en créole guyanais par Roland Zéliam et en français par Gaëlle Gourvennec. 

Scénographie de Olivia Barisano et Benjamin Deguenon. 

Création lumière Martin Delval. 

Nos spectacles sont reconnus par les Tournées Art et Vie.

 

Article écrit par Michel Voiturier paru  dans Le Quotidien du Spectacle Vivant : « Rue du Théâtre »

« Publié le 1er mai 2015

Cette coproduction belgo-africaine donne une version proche du conte avec des interprètes sautillants et une mise en scène mouvante pour 2 Béninois, 2 Burkinabés et 2 Belges.Qui ne connaît l’histoire tragique des deux jeunes amoureux victimes indirectes de la haine ancestrale qui oppose leurs deux clans ? La revoici dans une version multiculturelle, polyglotte et assaisonnée d’accessoires simples pour un décor mobile et léger.Car la caractéristique de cette mise en scène où une demi-douzaine de comédiens - une Juliette et cinq  comparses masculins endossant tous les autres rôles, y compris féminins, comme jadis au temps de Shakespeare - c’est de ressembler à celle d’un théâtre ambulant. Rien n’y prend vraiment beaucoup de place. Tout y est pliable, transportable, modulable. 

On tend un tissu pour diviser l’espace, créer d’autres lieux suggérés. Des palettes en bois sont plancher, estrade, obstacles, étal, autel, parois derrière lesquelles se cacher ou se retrancher… Rien n’est fixe ou figé. La mobilité est la qualité première de tous ces objets et praticables. Il en va de même pour les habits. 

On revêt, on dévêt, on enfile, on pose autour d’un cou ou des hanches, on s’affuble en pleine joie du déguisement. Le ludique l’emporte sur le dramatique, excepté à la fin lorsque meurent les ados tourtereaux. Tout cela va et vient, sans temps mort. C’est un spectacle de rythmes où le visuel est sans cesse sollicité.

Heureusement qu’il en est ainsi et que l’histoire n’est pas inconnue. Les passages en langues locales, certaines paroles en français pimenté d’accents africains réclament, comme c’est le cas pour le parler québécois, une période d’adaptation quelquefois prolongée à cause de certains débits verbaux plutôt véloces. Qu’importe ! le plaisir est rendu contagieux par la générosité des membres de la troupe. »

Roméo et Juliette est un projet théâtral réunissant des artistes belges, béninois, burkinabés et français. Il s’agit de questionner des thématiques actuelles et universelles (la liberté de l’individu face au groupe et à la famille, le conflit entre générations et la révolte de la jeunesse) en développant des relations de travail entamées depuis plusieurs années entre artistes du Nord et du Sud. 

 

Réalisé avec le soutien de la Commission Internationale du Théâtre Francophone, de Wallonie-Bruxelles International, des Tournées Art et Vie (Fédération Wallonie-Bruxelles) et du Fonds d’Echange à but Educatif, Culturel et Sportif (Préfecture de la Guyane).

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LE TEXTE

Il nous paraît primordial que les langues africaines (ici fon et mooré) s’entremêlent au français, comme cela se pratique dans la vie courante en Afrique de l’Ouest. Ce travail nous semble aussi pouvoir refléter l’entremêlement complexe qui unit la culture africaine et occidentale. Notre passé commun est largement chargé de violences, de rapport de forces, et si aujourd’hui une même langue nous rassemble et nous permet de travailler ensemble, il nous paraît important de mettre sur la scène cette imbrication des langues française et africaines.

LA MISE EN SCENE

Au coeur du spectacle sera le comédien: sa qualité de présence, son ouverture, sa disponibilité dans l’instant et son rapport à l’autre sur scène. La mise en scène sera basée sur l’inventivité du jeu d’acteur et s’enracinera dans le travail d’improvisa-tions. Nous nous référons aux écrits de Peter Brook (Sur Shakespeare, L’Espace vide, Points de suspension) et à ses nombreuses mises en scène de William Shakespeare: un univers théâtral fondé sur l’acteur en jeu dans un dénuement scénographique. L’humain est au centre de cette histoire, confronté à ses propres contradictions, ses incohérences, ses passions. Dans Roméo et Juliette, les personnages sont comme pris dans une tempête, ils sont dépassés par les événe-ments qui s’enchaînent malgré eux. La mise en scène prendra en compte cette perte de repères dans l’espace, notamment par un travail sur la lumière. Portée par les comédiens, celle-ci sera un objet mobile de scénographie, transformant l’espace au gré des déplacements scéniques. Nous voulons donner l’impression que l’espace bouge autour des personnages, comme s’ils perdaient pied dans un espace sans cesse mouvant, essayant de retrouver leur équilibre sur le pont d’un bateau en pleine tempête.

LES THÉMATIQUES

En montant ce spectacle, nous voulons nous poser ces questions ensemble: comment nos cultures, nos histoires, nos langues maternelles peuvent-elles se rencontrer? Comment pouvons-nous faire converger nos différences pour raconter cette histoire ensemble? Du point de vue de la distribution, Roméo est interprété par Sidiki Yougbaré, comédien burkinabè, et Juliette est interprétée par Gaëlle Gourvennec, comédienne française. La différence de couleur de peau devient symbolique. Elle englobe toutes les différences. Dans Roméo et Juliette, la différence est essentielle, elle est au coeur du récit, et au coeur du propos. Elle nous oblige à nous dépasser, dépasser nos frontières réelles et mentales, pour aller vers le nouveau.

 

Romeo et Juliette – Teaser from Talìa asbl on Vimeo.

 

L’EQUIPE ARTISTIQUE

Talìa asbl (Belgique): Association à vocation artistique bénéficiant d’une convention du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2013. Fondée en 1999, ses objectifs principaux sont l’aide à la création et à la diffusion, le dialogue interculturel et une approche pluridisciplinaire. L’asbl gère le Théâtre des Deux Marronniers à Corroy-le-Château et est membre du réseau belge de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures. www.taliasbl.com

Théâtre OSHALA (Bénin): le théâtre OSHALA, dirigé par Franck Dakpo, est une branche active du Cercle Artistique et Culturel OSHALA qui est une association culturelle béninoise à but non lucratif régie par la loi associative du 1er juillet 1901. Elle intervient généralement dans l’Art et la Culture à savoir les danses nationales, la musique traditionnelle et le théâtre. Participe à de nombreux festivals dont le FITHEB, le festival national des arts et de la culture (Ministère de la Culture), le festival Fêt’art au Burkina, le prix Talot, les consonn’arts au Niger.

Association Kala-Kala Théâtre (Burkina Faso): Kala-Kala ou l’oiseau messager est une association culturelle, apolitique et non confessionnelle, à but non lucratif, créée en janvier 2007 par un groupe d’artistes oeuvrant dans le domaine du spectacle vivant. Depuis sa création elle propose d’écrire et de monter des pièces en langue vernaculaire. Direction artistique : Sidiki Yougbaré. http://kalakala-theatre.blogspot.be